
Mémoire minérale assemble
heures et journées
en faisant d’elles coulées de laves
ruissellements d’étoffes chaudes et froides
objet improbable optant pour la fluidité du feu
et la brûlure sèche de la faille
écriture folle à lier déliant les langues ancestrales
celles qui ne parlent jamais de la nuit en la dénonçant
toujours ma solitude enrayée divague
au plus profond d’elle le rêve et
ce qu’il reste d’éclats aux miroirs noirs
la transcription brisée hallucinée de
l’écho diffus
un enchevêtrement cosmique
se propage à la manière des vagues et des naissances
chaotiques