Ils rament, ils rament
les mots
jusqu’à atteindre
presque
la cime de la lame
et moi toujours
au creux de la vague
« sans cœur »
puisqu’il me sert
d’encre
à accrocher le hasard
et ce qui craque
et ce qui se tord
ne serait-ce pas l’espace
infime d’abandon
entre les articulations
et ce qui me mord
jusqu’à la moelle
me rompt
comment se fait-il
que personne soudain
ne se sente plus
le courage de lui donner
un nom
Excellent.
J’aime toujours autant vos textes et leur mélancolie viscérale qui me renvoie à la mienne