J’avance poussant devant moi mon ombre
le vent invite dans mes yeux les larmes
le froid les guide sur mes joues
comme un troupeau de chèvres de montagne
j’avance un sourire sur les lèvres
vagues à l’amertume légère
parfois je les efface parfois elles disparaissent
laissant une minuscule empreinte de sel
sans savoir vraiment si la voie qui souvent me fatigue
me renvoie un écho troublé
me mènera à l’endroit où nos paroles se joignent
où nos souffles nagent et où les murmures
les colorent comme aurores boréales