© Nan Goldin
La nuit mange
chacune des heures
où je ne trouve pas le sommeil
Le bovin digère
allongé sur la mer
chaque vague
reproduit le bruit
de la mâchoire
du ruminant
le chant des heures
fleuri par tant de secondes
immortelles
caresse l’échine
ou le cœur
calice où le sang
reproduit les battements
affolants du souvenir
au cœur toujours
il y a toi
ta voix
comme un pollen
que butinent les étoiles
*****La nuit qui rumine les heures, c’est Noût-Hâtor j’imagine ?