Mon esprit passe son temps à
découdre le silence
à défaire la trame qui le relie
au temps
Tout se suspend un instant
l’infiniment petit bruit capturé
comme un fossile dans la roche
rejoint la voix qui le cherche
Mon esprit passe d’un bruit à l’autre
et comprend que pour lui
seulement
ils prennent une texture
ils forment des phrases imprononçables
ils oscillent en permanence
de l’état de vie
à celui de mort
Mon esprit finit
par construire
des abris
des pelures
des écorces
rugueuses et mortes
souples et vivifiantes
comme des sources qui n’ont encore
rien appris des routes, des lits, des ravins,
des puits
Quand enfin mon esprit estime avoir presque fini
il tremble comme le fil d’une toile d’araignée
ce qu’il gagne c’est à espérer
la goutte de rosée, la note de l’aube
à laquelle se suspend
l’éternité.
Images: Bertrand VD Elsacker
***** top.
tout comme le jour revient après la nuit :la note de l’aube surgie à l’infini de nos mots,de nos sanglots …merci j’aime .
J’aime bien lievenn 🙂