
Au dessus du maquis une à une naissent les étoiles
une lueur lactée les berce les fait vaciller
Des parfums empruntent les allées invisibles
de mon âme
ce qui se tisse c’est la toile
d’une araignée qui revient toujours et toujours sur ses pas
pas un mot ne lui échappe
aiguilles flammes brindilles pétales
lascifs feuillages épuisés par ce soleil
qui meurt chaque soir
cet oeil qui me regarde me juge me condamne
est son venin détestable
c’est qu’il me paralyse cet animal
et gèle mes actes et sanctifie
tout ce que je rate
La lune faucille rouillée
accrochée à la dernière étoile
laisse sur les eaux et leurs miroirs
l’empreinte digitale
de ma toute première
larme
OK