
Pour entrer en matière
Je pourrais parler de la lumière
qui se recueille dans le val
entre deux ou trois collines de mots
Ce sont elles qui coagulent les couleurs
Ce sont elles dont les veines deviennent
les racines conquérantes du printemps
mon cœur est un bulbe
son rêve se résume à l’éclosion croquante
de la tulipe seulement
mon corps est une roche
son geste minéral
me reproche l’inconsistance
de mes translucides pétales