Pour qu’elles meurent

.

J’aimerais que tu sois

Comme le chaton dans sa bogue de sommeil

Un bouclier d’épines

 

Pour protéger le rêve et sa peur bien réelle d’être mordu par un hiver cupide

 

Des coussinets d’ébène

Des griffes rétractiles

Un regard de jade doux

La soie

 

Pour répondre à la nuit et à ses faims glaciales

 

Ton silence qui vrombit du plus tendre fond de ta gorge

Le nuage doré que supporte ton corps presque comme une auréole

Le pétale rose de ta langue maternelle et le lait bleuté d’une parole qui aime l’air vif

 

Pour répondre aux laves mortes

 

Pour trucider l’amertume

 

Pour se débarrasser de tous ces tombeaux qui voudraient t’enterrer avant que tu sois morte

 

Pour étouffer ton remords d’avoir cédé un pan de ta liberté

A l’espoir naïf d’être aimée

Par ceux qui ne connaissent les fleurs que par leur désir aveugle de seulement les cueillir

Pour qu’elles meurent.

Une réflexion sur “Pour qu’elles meurent

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