La vie se promène le long d’un fil qui d’enroulé sur lui-même se mêle et se démêle
contourne enrobe
étrangle libère étouffe souligne
parfois elle est la corde libre d’une lyre
parfois elle est le sourcil le pli qu’adopte le silence quand il se pose autour de la bouche
tentacule chevelure fibre solaire elle court dans tes veines meuble tes vers
que rien ne domestique
Combien de guerres souterraines
Combien de victoires secrètes
te livre-t-elle
elle s’étire elle s’éternise et puis même si tu sais qu’un jour qui semble être de plus en plus porche le fil se tournera vers le vide
tu aimes prendre le temps de contempler ses volutes, ses mystères, ses retours en arrière
La vie comme un coup de poing dans ton ventre à chaque prise de conscience semble tout en te regardant n’offrir qu’à toi seulement sa terrible transparence