
Le vent se mêle aux flammes de la symphonie
qui se joue aux abords des rochers
des phrases aux quelles aucun point
ne met de fin
incendient l’air comme les frissons de l’angoisse
mon esprit
la lumière prise au filet tente de fuir
Dans le ciel entre la lune
brillante rivière peuplée de lys
J’aimerais naître sur la planète
qui me parlerait de la chaleur de ton corps
comme de l’enveloppe
de la lettre d’amour
que tu destines à l’infini
Les ombres au lieu de m’étrangler et d’étouffer
comme des fantômes mon rêve
se répandraient comme l’onctueuse chevelure bleue
de la nuit
elles porteraient en elles la saveur
de ce qui jamais ne se crie
mais qui trouve en toi la force de couler
sous la forme animale d’une larme
L’être essentiel se contenterait d’être
une marée de plus
tiré par les chevaux bais
de la lune éblouie la nuit
le jour par ton regard automnal émerveillé.
TB mais est-ce que « tiré » ne devrait pas être « tirée » ?
L’être essentiel est tiré par des chevaux bais