
Crédit: ESO/R. Fosbury (ST-ECF)
Là où vous voyez questionnement « philosophique » moi je vois interrogation poétique.
Avec pour cœur : l’amour semblable à une fleur qui se cultive, se cueille, se respire, se mange, se partage.
Ma principale occupation mentale est le rêve et j’aime me laisser porter par ses incohérences au delà de la réalité et malgré la réalité.
Pas de systématique, pas de but recherché, pas de science à divulguer.
Tout est épars, tout est éclats.
Telle la feuille de l’arbre qui figure le poumon et finit par s’émanciper en tombant de l’arbre, le poème parcourt les différents états de ma vie.
L’air le nourrit, l’air le porte, l’air le putréfie.
Difficile d’attraper la feuille collée au vent montant dans le ciel, difficile de croire que la chose brune mangée par les vers sera le terreau fécond de la nouveauté.
Le poème ne se domestique pas, il reste sauvage. Même enfermé dans une forme, il la dénonce, il s’en sort. Défait du cocon des phrases, il libère les significations comme des spores, il s’étend dans tous les sens.
Le poème dénoue les langues. Défait les définitions, détourne les mots pour leurs propres libertés.