Escalade

Francis Picabia
Francis Picabia

 

Tu laisses les arbres se servir du vent et de l’eau des étangs pour peindre tes tableaux.

Les ocres et les jaunes s’épanouissent pendant que les fleurs et les fruits pourrissent

Tu charges les pierres de garder le silence

le ciel inaccessible et gris te regarde comme par delà un œil-de-bœuf

la lucarne se referme comme les portes blanches d’un livre muet

tu proposes alors aux feuillages de te passer

leurs verts pour faire tache

car dans le monde que tu construis

ce sont les couleurs qui portent à bout de bras la matière.

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.