
Alessandro Puccellini
Les crinières blanches d’inaccessibles et incontrôlables chevaux flamboyaient autour des rochers. Leurs soudains écarts, leurs brutaux départs laissaient voir des eaux mousseuses et éclatées.
Aucun vent pour provoquer cette tourmente, juste mon désir fou d’exister pour appartenir à cette permanence vaporeuse et fougueuse. Car au fond de moi, éternellement, un cheval se cabre, une feuille se froisse, mon âme s’épanche en de longs chemins sombres et hallucinés qui ne mènent nulle part.
Le jeu d’une vague, le feu d’une autre vague, la mort qui se superpose à d’incessantes naissances, tout cela n’était plus représenté que par un panache de plumes blanches, un peu d’écume semblable à celle qui décore la bouche et la poitrine sauvage d’un pur-sang en sueur.
xXx