La pluie de sa chevelure caresse ma fenêtre. Parmi les gouttes sur la vitre, je pose mon front pour le rafraîchir. J’entends les cliquetis amusés et discrets d’un essaim de petites larmes et les pas de la foule, en bas.
Il pleut des êtres humains minuscules, hommes, femmes, enfants comme une armée de points. Il pleut des personnes parmi les gouttes. La foule s’écoule sur les trottoirs. J’entends leurs pas qui applaudissent ces petites fractions de seconde qui dévorent la route.
Je pense à tous tes grains de beauté, la Voie lactée à contempler. Je pense aux larmes du soleil sur ta peau. Au silence soyeux qui se développe et s’étend bien au delà de nous-mêmes.
Je pense aux parfums du soleil quand il mange ton jardin de tes mains.