
Il ne me reste plus rien de mes larmes
le sommeil dans ses déserts
a asséché leurs sources calmes
mais il me reste cette faille
elle se déplace
de mon oreille à mon cœur
de mon cœur au sexe
la faille parfois se place
entre les articulations et peu à peu
me ronge
lorsqu’elle se met à grimper
pour étouffer la colonne vertébrale
je ne trouve plus de larme
elles se sont toutes évaporées
rien
ne me laisse plus parler de mon mal
rien
pour tenter de l’oublier
il faudrait que
je puisse me trouver
une nouvelle arme.