Ses mains aux ongles de nacre rose sont posées sur le lac immaculé du drap qui le borde jusqu’au buste. Je viens de lui signaler que la lune ce matin a déposé son tout petit baiser sur ma joue. Il dort. Il n’entend rien. Il ne sait pas qu’elle était rousse, que son visage illuminé semblait frôler la cime des arbres gelés.
La mort est en train de faire un nœud dans ma gorge, je ne veux pas qu’il me voie pleurer. J’ai peur, j’ai froid.
Devant le médecin, voilà qu’il se transforme en statue. Il ne dit rien, il ne répond rien comme s’il était déjà parti.
Ma main le retient : « dis-moi, puis-je revenir demain ? »