
Il y a du vent et je suis cette bâche transparente qui s’affole
rien ne m’attache solidement
rien ne m’indique ce que je suis censé faire
ni à quoi je sers
Je gifle de mes grandes ailes inutiles le vide la grisaille
jusqu’à me déchirer par endroits
plus rien n’a de sens.
C’est alors que toi avec des doigts de fée
des mains de jardinier et les yeux brillants d’un châtaigner
dorée tu me libères de cet ensorcellement
en deux mots purs
en trois images simples
en me révélant mille et un parfums d’une complexe évidence
tu fais de moi
un cerf-volant heureux.