Par la fente entre le souffle frais de la ville
vivifiante comme l’haleine du souffleur de verre
la matière brûlante de mon existence commence à découvrir ses formes
à décliner ses couleurs dans cette transparence encerclée
par les bruits et les coups de marteau de la vie
soudain j’entends le silence
les pas du félin qui contourne ses proies
parce qu’il n’a pas encore faim
je devine l’élégance de la courbe noire
que dessine son corps quand il marche
il assume avec une souplesse tranquille
son statut de divinité.