
Je suis prisonnier de moi
de ma peur et de mes maux
je suis prisonnier de l’habitude
d’avoir été toujours las
je suis prisonnier
de l’erreur de l’inexactitude
des vérités inventées
des très longues phrases et des doubles négations
des textes de loi et des descriptions interminables
de mon ombre et du nom que je porte
de tout ce que je suis pas à pas
aveuglément comme un enfant
s’il me prenait l’envie de me regarder
raisonnablement tel que je devrais être
je ne verrais rien qu’un trou de serrure
bien noir
et je serais dans l’impossibilité de m’ouvrir
oui c’est juste