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Dans l’une des parts du gâteau grotesque offert par la vie
au milieu de la piste du cirque
sur mon dos de cheval l’équilibriste ouvre les bras
pour se maintenir
elle risque un pas
tout autour les gens se grandissent exagérément
lequel d’entre eux sera le plus adulé et applaudi
par un autre attroupement d’abrutis
celui que le talent habille comme un clown
celui dont on dit qu’il est le plus doué parce qu’il parvient à danser sur les mains
Je reste docilement immobile
à servir de socle
à l’inutilité
mon regard de cheval flotte dans le néant comme le ballon d’un enfant
et accompagne ceux dont on dit que quand ils regardent
ils ne voient que la nuit
Hem… Un poème passablement ambigu ! Seriez-vous du signe chinois du Cheval, ou alors habitante d’Ilion dans une vie antérieure ?
Ma vie présente ressemble parfois à celle d’un cheval
Percutant !
Quel talent pour illustrer une oeuvre par des mots !