C’est un jardin qui n’existe pas
ailleurs que dans ma fantaisie
hissée de soie
en cristal
la haie est la bordure de mon monde
dehors
au-delà
tout est hors de portée de mes doigts je n’y touche pas
c’est un jardin où les fleurs sont des broderies de couleurs
comme les principes elles durent
jusqu’à ce qu’on les abuse
c’est un jardin qui reste muet et insensible à la grossièreté
disciplinée
les herbes sauvages prennent la place
centrale
il prendrait toute une vie
si on la lui donnait
Mais que donne-t-on aux jardins
si ce n’est toutes nos parts
de néant
mon jardin ne prend pas
d’importance
il laisse pétiller les aiguilles des pins dans le vent
tourmente les torrents et ses éclats
froissent amoureusement les feuillages
étoffes verdoyantes jetées dans les bras des arbres
et des sentiers
mon jardin déride la mer en lui offrant un parfum
en lui donnant la main
il devient soudain subversif
et clairvoyant
la mer lui fait prendre le large
mon jardin est un fantôme qui ne porte
que les verts
jusque dans la transparence
si on le la lui donnait : juste ce passage qui m’échappe….
Joli jardin et très beau poème…
Mais non, jamais rien ne vous échappe.
Ah je confirme ! Lasource est un des meilleurs correcteurs d’orthographe du web. Et pas cher avec ça !
…mais cher à tous…