
Antwerpen 1886 – Oostende 1952
1927
olieverf op doek
128 x 149 cm
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Quand le jour tombe lourdement en même temps que la lumière et la pluie,
l’épuisement te dessine une ombre incontournable.
Les silences creusent des rainures et des rides dans les quelques paroles qui meublent ton regard transparent comme un fantôme, comme une vague.
Le geste solide et machinal de la femme broie à côté de toi, les graines de café dans le moulin pour les réduire en poudre noire.
Le monde tourne et pue, est sale mais c’est toi qui en bois toujours toute l’amertume froide.
Ta moindre phrase endimanchée doit servir à remercier ce Seigneur. Il a toujours de plus en plus faim, n’entend rien à ton existence, ne parlera jamais ta langue.
Te gober l’âme à tous les repas, pendant toutes les pauses, ne suffit pas. Il faut que tu te sentes coupable, prêt à servir le destin. Tu n’oses même pas te plaindre ou déposer sous la table ton plus petit soupir.
Toutes tes pensées remuent sans relâche la terre brune et têtue jusqu’à ce que tes mains deviennent l’énorme et vieille écorce d’un pauvre tronc malade.
Il faut que tu TE sentes coupable (?)
Des images fortes et des poèmes puissants.
Ce dernier en particulier.
Il faut que tu TE sentes coupable (?)
Mais oui bien sûr! J’avais oublié de l’écrire. Merci de l’avoir lu.