
Λ
Un violon recense la lumière qui danse
autour de ma solitude comme autour d’une souffrance ordinaire
sans un grincement cette sourde rivière se soulève et erre
cherchant de l’ombre pour un instant
elle serpente et croit
se reconnaître dans le velours et les volutes de cette fleur noire
au milieu de nulle part
pour un instant il me semble qu’à pas d’épines
ma solitude s’ouvre aux souffles verts
venus de la mer
qu’elle sombre et se dissipe
comme si enfin je pouvais oublier qui je suis
Inévaluable. Abyssal.