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J’ai les bras aussi longs qu’ils me servent de cœur
mais pour marcher c’est comme si mon corps avait été renié
né sans tibias n’ayant que de frêles ailes
comme les papillons de nuit
j’hypnotise les lueurs
et me laisse prendre par une infernale ronde
on n’entend plus que le bruit de mes ailes ou de mon cœur qui bat
happant en vain les moindres pans de lumière
brassant sans fin les ténèbres
mais non finalement ce n’est que le roulement de la vieille manivelle
d’un vieil engin rouillé qui grince dans mon dos