Max Ernst, Naissance d’une galaxie, 1969. Huile sur toile, 92 x 73 cm
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Ma tête sur laquelle s’appuient les pluies du ciel
appartient aux astres et aux corps interstellaires
nébuleux
dont la matière semble ne connaître aucune colère
et être aussi malléable en surface
qu’un torrent de boue, qu’un turban de nuées, qu’une coulée de couleurs
Je voudrais être une explosion permanente
dont on a oublié la finalité
dont on ignore la lente tourmente
regardée de si loin qu’on en oublierait ma dureté matérielle et l’impact
de mon impuissance à tourner dans un autre sens
ne serait plus les stigmates d’un fantôme malade
mais le point de départ
d’un nouveau voyage
énigmatique