On dirait du taffetas que l’on froisse mais
ce sont nos deux corps qui se frôlent
on dirait le vent sur la mer qui rôde mais
ce sont nos deux respirations qui s’accordent et composent
on dirait que la plaine se soulève et s’invente des collines mais
ce sont nos envies qui rêvent et progressent
on dirait qu’une vague en balayant les profondeurs marines réveille les tempêtes
s’en va crever le ciel et puis revient gorgée de voiles et de lumière
on dirait soudain que chaque chose acquiert enfin
la certitude d’exister en toute Beauté
mais c’est ton volcan nourricier et sa lave brûlante
qui se répandent.