Parfois je crois que je suis en soie
je me déploie sous les voiles gonflées
de son gynécée
parfois je me sens moite et brassée
par les milliers de petites voix envolées et brumeuses
dans ce parfait réceptacle
florale
parfois je la suis assoiffée et croissante vers les nuées écumeuses
parfois il faut qu’on soit opalescentes
et naissantes
comme la sève virginale
sur cette saillance sacrée de son sexe
Parfois je me crois ceinte à l’étoile brillante qui lui sert de sépale
et puis d’âme.