Tu marches sur les épines des incendies
à chaque fois que tu fais un pas
tu entends les chants et les milles cris
de la lumière et de ses petits
Tu as au fond de toi, dans le noir,
un trop minuscule cœur enfermé
dans la cage pour laquelle je n’ai pu
te donner la clef.
Tu dois avancer sur tes doigts, effleurer
le monde si vacillant, si inquiétant
que parfois on ne le comprend pas.
Tu as ce que d’autres n’ont pas
un œil si transparent et lucide,
un pétale flottant sur un océan bleu infini
ton embarcation fragile et gracile
contre tant de tourments.
Ta larme enfuie au plus profond d’un puits
comment pourrait-elle convaincre
les déserts, les ravins et les frontières ?