les cerf-volants s’envolent
les arbres ces petits squelettes noirs
dansent en tenant dans leurs bras
les mousses roses et vertes
du printemps
nous ne sommes plus des points
mais les fourmis funambules
d’une cité accrochée aux grains
de sable et aux différents
fils de l’eau
jusqu’à la nuit on grignote la journée
de places de marché en rues animées
de ponts en quais de déchargements
on boit, on ment, on triche
on mange, on vend, on exploite
on draine, on tire, on pêche
on crie, on obtempère, on se cache
on regarde et on tente d’oublier, on vomit
on mendie, on grappille
mais jamais on ne naît, ni ne meurt
car c’est la fête.
Les rouleaux de soie
Le Jour de Qingming au bord de la rivière