
Par dessus mon épaule pousse
la main caressante d’un arbre ancien
la douceur de son ombre -phalanges fines des doigts-
se pose sur le poème que la page d’un livre
me donne en toute pudeur
la main de l’arbre tremble
comme le reflet d’une eau
il lit entre les mots nourri d’un savoir
que les hommes ne possèdent pas
je sens que le soleil frémit en même temps
que son âme il éprouve je suppose une extase
à la pensée qu’il est un arbre