J’ai rêvé encore qu’il fallait
qu’on me formule un corps
il partirait de tes mains
remontant jusqu’aux seins
il tournerait autour de ton nombril
comme ces verres de lumière
que l’on façonne d’un souffle
de la bouche
J’ai rêvé que je serais ta licorne encore
que mes reflets de nacre rose
seraient l’unique objet
de tes soins
j’ai rêvé qu’il me restait encore
des milliers de galops
à gaspiller
à mon encolure docile
coulerait une crinière de mots
qui prendraient ton corps.