
Entre
ce venin
et
mes articulations
l’espace libre
laissé en friche aux secondes
•
chacune
comme un grain
grippe
mes mouvements
afin que je n’avance
jamais
souplement
•
des gonds rouillés
grincent
grondent
ponctuent
vagues
tornades
granuleuses
torsions
•
mes os sont toujours sur le point
de se réduire en poudre
•
Parfois par un soupirail
des lambeaux de souffrance s’échappent
Je les contemple
battre de l’aile
•
Parfois en rêve
j’échange mes chauves-souris
vampirisantes
contre
les quelques gouttes phosphorescentes
du crépuscule
afin que survienne la trêve