Au delà des mots,
il n’y a rien
grâce à eux
parfois je peux
décider de mes frontières
sans rompre le silence
à l’endroit où je les place
je sonde ce qui pourrait se nommer
puits
des veines
que les racines ravagent
de leur vies indifférentes
aux sens
traversant le vide noir
désobéissante ma pensée
rêveuse nage
avec l’accord des mots
certains réussissent
le poème
l’archer de ses flèches
alors ouvre une brèche
dans l’invisible membrane
fine et vive qui divise
les univers
ce qu’on n’arrive pas à nommer
tendrement un instant se regarde
s’imprime sur mon âme
qui se souvient
l’imperceptible
qui je croyais
de son message
animait le néant
En deçà des mots
il y a
la mort et le quotidien
qui lui obéit
avec toujours plus
de soin