Le jardin a longtemps cru
en un retour du printemps sans passer par l’hiver.
Aucun feuillu ne s’est dépeuplé.
En passant par une floraison timide
il en est un qui a conçu des fruits
le poirier.
Le premier à comprendre fut le figuier
c’est que cette année exceptionnellement
il avait produit à deux reprises
tellement de figues qu’il était fatigué. Les autres se sont fiés à ceux qui jamais ne perdent
toutes leurs feuilles en même temps
si bien que quand elles se renouvellent
on le remarque à peine.
Sur le poirier une dizaine de nouaisons
et un peu plus tard des poires rougeoyantes
parfaitement formées mais sur lesquelles
il n’y a presque rien à manger.
Un coeur autour de quelques pépins! Que dire de ceux qui ne s’habituent pas!
Hier, la neige est tombée en quelques flocons
sur une cime très éloignée
mais le vent a transmis la missive anonyme et froide .