Évidence

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Ils sont partout
ils veulent apprécier la réalité des choses.
Les plages, le soleil, les torrents des montagnes, le voile de la mariée, la mer, son eau transparente, les supermarchés, les sentiers balisés jusqu’au coeur de la montagne, les rues, les places, les églises, les villages perdus ou abandonnés, le ciel quand il n’y a pas de vent, quand il est sans nuages, exsangue et orange, bleu vide.

Heureusement, ils délaissent ce lieu délicieux où se réunissent quelques platanes pour parler entre eux. Les feuilles à double visage, l’un verdoyant, l’autre argenté applaudissent la poussière qui danse dans le vent. Il n’y a rien. Rien d’autre que quelques taches d’ombres et de lumières près de la gare. Elles connaissent l’heure de l’unique train.

Quand la nuit s’avance et entre dans les jardins, quelques fleurs évoquent entre elles le pays qu’elles connaissent si bien, traduisent en saveurs sucrées, citronnées ou iodées ce que la terre subit tout au long des heures chaudes de l’été. Le datura, la rose, la verveine citronnelle, les immortelles en essaims surgis du maquis, le jasmin de nuit.

Une réflexion sur “Évidence

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