Il vient du large il coule depuis le sommet d’une colline
il passe par dessus mon épaule le vent
il met du temps avant de toucher le rivage
il vient avec tellement de vagues et d’algues
il est presque toujours dans la chevelure des arbres
les pins les oliviers
sa voix ressemble à celle des draps qui sèchent sur les prairies
à celle des nuages au soleil
un jour j’ai osé le regarder en face
j’ai vu qu’il chantait la gorge déployée le bec fier l’oeil noir pointant le ciel le vent
sur son aile un trait d’écume dans son chant une lueur à peine rose
tout le jour il a repris la même phrase qu’il alternait avec des plages de silence
la même phrase jusqu’à ce qu’elle soit polie et luisante
jusqu’à ce qu’elle atteigne la perfection du nid de la mésange
léger et agréable Vivaldi merci:)
Une belle phrase musicale, qui rend perceptible l’impalpable et s’achève par une image forte qui à la fois condense et relance le poème.