
Les larmes glissent le long de la vitre
attirées par une force gravitationnelle
elles ne peuvent que s’écouler
il en est toujours de nouvelles qui viennent s’agglutiner reformulant l’écriture
des trajectoires précisant cet espèce d’effondrement inévitable
les routes neuronales de la pluie
ne sont pas que dérives
Au-delà dans le jardin les trames pluviales se superposent comme des voiles
selon l’épaisseur
selon la limpidité
sous l’olivier l’étoffe est transparente
en mer elle est bleutée
en montagne elle est duveteuse
Partout la lumière blanche est filtrée
Le noyau de la goutte est une particule d’étoile
un point discret
une pupille qui ne cesse presque jamais de rayonner par le regard
l’effondrement laisse un passage
ouvert
la pluie partage et scande
le jardin
et l’au-delà tel un mille-feuille
J’aimerais savoir pondre des trucs merveilleux comme celui-ci !