
Tu t’efforces de mettre tes pas dans tes propres empreintes
afin de
peut-être
ne pas troubler ce monde qui frôle le tien
Ta silhouette noire synonyme du silence
ondoie
Ce que tu ne sais pas mais devine
c’est qu’il est terriblement brouillant de mensonges
de paroles qu’on ne donne pas
ce monde qui frôle le tien
tu fais bien de l’ignorer de ne point te mélanger à son immonde rigueur
de te retourner parfois et de l’inonder de tes pourquoi
petit animal carnassier qui préfère le soleil à l’orage la nuit la lune et les étoiles à la cage
petite langue rose gardée par de solides mâchoires garnies de dents ivoire tu préfères ne boire qu’aux sources qui pleuvent et roucoulent et te picorent le coeur et cet endroit toujours sauvage où se loge ton âme
au diable les humains chasseurs de rages
au diable les humains pourvoyeurs d’entraves
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