La pluie forme une maison invisible, olfactive et musicale qu’on ne peut qu’habiter.
Elle ne comporte qu’une seule pièce jusqu’à ce que la première goutte tinte sur ma joue.
Alors j’en perçois la multiplicité des pièces. Les chambres et leurs voilures, les couloirs et leurs longues plaintes, les cabinets et leurs innommables secrets.
J’habite la pluie. Je l’inonde d’un corps. Je l’entrave de meubles, de noms. J’invite l’intérieur à s’extérioriser. Á s’inventer une pelure.
La pluie devient soudain un fruit à pulpe.
Intéressante façon de voir… et très neuve.