
Quand elles viennent boire
l’eau du rocher
elles regardent si le ciel s’y mire encore
si c’est le cas l’une se penche et boit
l’autre trempe furtivement son bec
devenu pinceau de l’aube en plein après-midi
pour l’envol comme pour l’atterrissage les plumes
rose et grises aux nuances de perle émettent un chant
presque chaque fois le même
une voix d’étoffe
une voix de grâce
qui dirait en langage de soie: « ah que j’ai soif ! »