Suis-je un oiseau
non une feuille sèche posée aux pieds de l’arbre entre les racines qui débordent de la terre
quelques notes me font respirer me soulèvent et puis me laissent fabriquer un tapis de poussières
je rêve là parmi mes soeurs de l’été mes amies de l’hiver à de longues phrases ouvertes
l’arbre dans son sommeil murmure
qu’il a découvert le lit souterrain d’une rivière
crépitent les pas des petits mammifères
rien n’est plus doux que la mélodie de leur minois
parfois roule un fruit parfois une écorce devient phalène
parfois plus rien ne m’empêche de laisser aller mes larmes
le soleil le vent l’hiver le temps la nuit
feront ployer les épaisseurs grises agglutinées au delà des branches de l’arbre que je portais dans mes veines
l’été
une chanson une dentelle qu’on jouera du bout des doigts
jusqu’à ton âme
devrait subsister