
Derrière le mur de nuages, un ciel avance, la nuit progresse. Et ce que j’entends au loin, ce n’est pas un avion qui déchire le temps, ce n’est pas un orage en train de naître. C’est un hêtre. Il respire plus fort que tous les autres. Il respire en faisant un bruit de mer. Il déverse ses branches pâles comme les vagues l’écume sur la plage.
L’arbre n’a plus pour feuilles que les larmes froides du brouillard. il a créé la confusion dans mon esprit. Un instant j’ai cru voir au bout de l’avenue, la mer nue se cabrer comme un cheval sauvage.