Ce serait comme une tache d’encre noire dont le corps souple et brillant soudain s’étire, bâille, montre ses griffes et se rendort. Tombant de la table, elle ferait le même bruit que le froufroutement des ailes de l’oiseau que le printemps assomme d’azur. Ensuite il ne resterait que le bruit du silence et la supposition que quelques pas ont permis à une ombre son évaporation complète.
Ce serait comme le balancement de l’astre entre les nuages, nausée de la lumière, tempête des sens. Ce serait comme le vain cliquetis de la pluie sur la vitre, tout ce qu’elle prétend ne me fera pas ouvrir la fenêtre.
Ce serait comme si plus rien n’empêcherait le mauvais temps de se substituer aux secondes que je consacre à le regarder.
Ce serait comme si sous le velours verdoyant des mousses et lichens se cachait mon cœur, bulbe minuscule. Ce serait comme si je n’avais plus de racines. Que sont devenues mes artères?
J’aime beaucoup cette création