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Dans le jardin le vent a peint un tableau
il a pourvu de plumes mauves et vertes
les arbres qui pleuraient et ne voulaient plus se battre
les fleurs se sont mises à porter des larmes
pour enfuir des racines un trait noir
ne leur suffisait pas
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le ciel n’existait pas il n’était plus
que broussaille et entassement d’étoiles
mortes
et toi
tu l’aurais escaladée cette montagne
de vagues et de rocailles
si le vent n’avait fait frémir
comme dans le ventre d’un orage
ton cœur
Ah, quel talent, l’olivier et le jardin !