
C’est un nuage qui grignote
mon rêve et le pelage
immaculé de la page
c’est une idée qui s’évapore
sans que j’aie pu lui donner
de mots
elle ressemblerait au blanc
de l’œil
d’un cheval
qui s’effraye
elle ressemble
au sucre
impalpable
elle fond sur la langue
mon rêve échappe
à sa traduction
c’est une chose étrange
de comprendre
qu’ en se laissant appréhender
le monde n’attend pas
vraiment
que je lui donne des précisions.