
La pluie, de sa chevelure caresse ma fenêtre. Parmi les gouttes sur la vitre, je pose mon front pour le rafraîchir. J’entends le cliquetis amusé et discret d’un essaim de petites larmes et les pas de la foule, en bas. Il pleut des êtres humains minuscules, hommes, femmes, enfants comme une armée d’insectes. Il pleut des personnes parmi les gouttes. La foule s’écoule sur les trottoirs comme les ruisseaux sur les plages de sable. J’entends leurs pas qui applaudissent ces petites fractions de seconde qui dévorent la route.
Je pense à tous tes grains de beauté comme autant d’îles flottantes à contempler. Je pense aux larmes joyeuses du soleil sur ta peau. Au silence soyeux qui se développe et s’étend bien au delà de nous-mêmes comme le plus somptueux des tapis persans. Je pense aux parfums du soleil quand il mange ton jardin de tes mains.
Tres beau, soyeux ! merci mon coeur d’écrire de si belles choses !