
La lune et les nuages se mangent
entre eux
avant que la nuit ne surgisse
pour les dévorer
et éteindre leurs jeux
les étoiles brillent par leur absence
quelques unes traitres et lâches
se pointent
et servent de clous pour faire tenir debout la réalité
tandis que le songe s’enfuit sans faire le moindre bruit.
Ainsi se perpétuent à l’infini des meurtres et des génocides.
Le vide emporte quelques cartes postales
sur lesquelles figurait le visage d’une centaine de femmes.
148 pour être précis,
sont mortes sous les coups de leur mari.
Tout un album de vieilles photographies montre
qu’il n’y avait pas un seul pli sur les visages des SS
quand il perpétuaient leurs immondes partages
à l’entrée d’Auschwitz.