
Il ne veut pas me donner la main. Pourtant parfois, je la sens qui tremble sur le rocher de ma jambe.
Petite rainette se réchauffant au soleil, elle me fascine.
Il interrompt le cours d’un léger ruisseau en ébullition permanente pour que sa main puisse reprendre son souffle,
comme le silence après les symphonies brutales du bruit.
Si on veut la saisir, elle plonge et il est reparti.
Je peux la caresser du regard quand le soleil voûté comme un vieillard y dépose sa lumière rose.
La main se dore sur l’oreiller, corolle de l’été déposée sur la plage du sommeil.
Les petits doigts remuent à peine comme les épines d’un oursin.
La main ne cesse-t-elle donc jamais de rêver ?
Très beau texte, plein d’émotion.
Je profite de ce premier contact pour te remercier de ta visite « chez moi » et te dire que je me suis permis d’y accrocher un lien menant jusqu’ici…