Les mots naissent dans le cocon de soi
que l’on garde enroulé à l’âme
Au secret
Ils filent sans laisser de racine
ils se tissent sans faux plis
entre les lignes
des mers et des chants de larmes
Ils calment les cœurs calleux
Certains ne le savent pas
mais il ne faut pas grand chose pour les réchauffer
pour qu’ils débordent et se mettent à bourdonner
Il n’y a que les poseurs de pièges pour nier cette vérité :
les mots dorment en chacun de nous
dans un petit poing noueux comme le bouton d’une fleur.