Notre forêt, c’est la mer,
lorsque nous sommes plusieurs ainsi à danser sous l’eau
on dirait un troupeau de misères jetées aux flammes.
Notre tourmente, ce sont les vagues aimantes
Nos larmes, les lames
Notre folie est la nuit dissipée dans les flots.
Son parfum argenté qui s’enfuit au loin.
Parfois, mes sœurs et moi rêvons que nous partons en essaim
bourdonner dans les cieux incertains qui moussent aux pieds des rochers.
Nous rêvons que nos chansons envoûtent, enlacent, aiguisent les certitudes.
et qu’ainsi, un jour, nous émouvrons le sein rond et doré de l’éternité.
Mais non, pour les petits vaisseaux, il n’y a jamais de route.